Audiovisuel et Nouvelles technologies - Partie 3

4 – Les manifestations culturelles

Indissociable du séminaire, la semaine de manifestations culturelles proposait :

– Des visioconférences interactives entre Paris et Arles,
–  Des retransmissions par satellite de manifestations en TVHD,
– Des projections de films, des expositions de photos et des concerts.

Lors de la soirée inaugurale, qui se déroulait dans l’Abbaye de Montmajour, les participants :

– Assistaient à la conférence de présentation de la borne interactive « Allo musique » de Claire Renard, compositeur et commissaire de l’exposition « Allo musique » au Centre Georges Pompidou (Paris),
– Assistaient à la visioconférence donnée par le professeur d’histoire de l’Art,  Léon Pressouyre : l’Espace monastique,
– Assistaient à la projection, sur écran géant du film de Wim Wenders : Jusqu’au bout du monde.

Du mardi au vendredi, toutes les projections cinématographiques, vidéographiques, les visioconférences et retransmissions par satellite en TVHD se déroulaient dans les trois salles du cinéma Le Méjan/Actes Sud, avec l’étroite collaboration des gérants du cinéma : Jean Pierre Moritze et Chantal Franco.

Tandis que dans la salle I étaient projetés : "Prospero’s book" de Peter Greenaway, Terminator II de James Cameron, l’Orchestre de Z Rybczynski, Europa de Lars Von Trier, et en soirée de clôture une rétrospective des œuvres de Titus Leber, parmi lesquelles les

"Kindertotenlieder" de Gustave Malher, « Anima  la symphonie fantastique »  d’Hector Berlioz, et le vidéodisque interactif : « Mozart interactif », en salle 2, alternaient visioconférences et projections vidéographiques.

Les visioconférences proposaient :« le Bain turc de Ingres » analysé par Laurence Tardy de l’Ecole du Louvre, Van Gogh à Arles présenté par la conférencière des musées nationaux, Véronique Zeller, ou bien encore, en direct du studio Télémuseum de Paris, « la visiophonie pour l’enseignement à distance en direction des enfants hospitalisés » par le Docteur Francis Haultcoeur.

La programmation des projections vidéographiques, intitulée « Vidéo Art, cartes blanches à » avait été confiée à des chercheurs, artistes, pédagogues, spécialistes des nouvelles technologies de l’Image et du Son, tels Jean Michel Arnold( CNRS et Image Media), Jacques-Louis et Danièle Nyst ( vidéastes belges), Philippe Quéau (Imagina), Pierre Hénon ( ENSAD), Laura Bonora ( Centre Vidéo arte de Ferrare , Italie), Benoît Labaye ( Neurones cartoon), Pierre Bongiovani (CICV de Montbeliard, France), Giuseppe de Rosa ( Festival Vidéo de Taormine), Eric Le Moal ( Heure Exquise, France) et Eric de Neuville ( l’Etage, France).

La salle 3 était réservée, pendant toute la semaine, de 11 heures à 20 heures, à la retransmission par satellite en TVHD, des internationaux de France de tennis de Roland Garros ; cette retransmission étant offerte par France Télécom.

Poursuivant leur action d’éducation en direction des enfants et des adolescents d’Arles, l’APCEIS et le Cinéma Le Méjan/Acte Sud organisaient pendant toute la semaine des séances scolaires avec animations qui proposaient, aux cotés des films, des extraits des programmes «  cartes blanches », une sélection de documents venant de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, Paris).

À ceci s’ajoutaient, dans la Chapelle Saint Martin du Méjan, des séances de découverte, de sensibilisation à la pratique du vidéodisque interactif, des CDROM/CDI, des logiciels et des jeux vidéo.

Enfin l’Abbaye de Montmajour accueillait trois expositions de photographies, celles des photographes Rémy Poinot et Yves Francisque ainsi que celle de l’informaticien photographe, Patrick Desvergne.


4 – Le glossaire

Le glossaire de Michel Agnola, remis aux participants du séminaire ainsi qu’au public du Méjan/Actes Sud, permettait à chacun de vérifier ses connaissances concernant le vocabulaire « Audiovisuel et nouvelles technologies ».


5 – Le label CEIS

Le label CEIS fut attribué par un jury composé d’experts, d’artistes et de pédagogues à Béatrice Poirier pour son projet « Villes invisibles ».


6 – Conclusions de la troisième action de préfiguration du CEIS

Les communications, les comptes-rendus d’expérimentations des séances plénières, les conférences transversales et les commissions spéciales, ainsi que les réflexions et échanges qu’avaient fait naître et se développer les ateliers et les manifestations culturelles permettaient de confirmer :

– Le développement exponentiel et rapide de l’Audiovisuel et des nouvelles technologies,
– L’omniprésence de l’écran, l’émergence d’un monde virtuel aux cotés du monde réel et la transformation de la notion d’Espace-temps,
– L’apparition et le développement de nouveaux modes de communication, de nouvelles formes d’art, de recompositions inattendues des champs disciplinaires
– Le rôle moteur des industries de la Défense dans l’innovation technologique en matière d’images de synthèse et de mondes virtuels,
– Le développement de l’imagerie médicale dans la Recherche, la Chirurgie, la Médecine préventive et prédictive,
– La nécessité pour les Européens de développer la fabrication, la production et la diffusion des outils, des programmes et des produits relatifs à l’Audiovisuel et aux nouvelles technologies,
– La nécessité d’une éducation généralisée au langage de l’image et du son en liaison avec les autres apprentissages dits fondamentaux (l’oral et l’écrit), ainsi qu’à l’utilisation des outils de l’Audiovisuel et des nouvelles technologies, ceci, afin d’écarter le danger de manipulation du plus grand nombre par une minorité détentrice des moyens d’information et de communication,
– La nécessité d’une formation initiale et continue à l’utilisation de l’Audiovisuel et des nouvelles technologies pour tous les professionnels de l’Education, de la Santé, de la Diffusion cultuelles, mais aussi de l’Industrie et du Commerce.
– La perspective de la jonction prochaine entre l’écran télévision, l’écran informatique et l’écran télématique, ce qui permettra sans doute de passer de la passivité (on regarde, on entend, on absorbe les messages) à celui de l’activité (on choisit quels messages, quel contenu, quelle forme, on transforme, on adapte, on enrichit).

Les remerciements chaleureux, les nombreuses lettres et rapports adressés à L’APCEIS dans les mois qui suivirent cette troisième action de préfiguration du CEIS montraient combien avaient été appréciés :

– La transdisciplinarité de la réflexion à l’approche à la fois théorique, scientifique, esthétique et économique,
– La diversité des participants venus d’horizons aussi différents que l’Université, les centres de recherche scientifique et technique, le milieu hospitalier, la Défense, la production / diffusion de l’Audiovisuel et des nouvelles technologies, les circuits institutionnels européens et régionaux de diffusion culturelle,
– La variété et le haut niveaux des interventions, qu’il s’agisse des communications théoriques, des interventions en table ronde ou des comptes-rendus d’expériences,
– Le nombre des nouvelles technologies et de leurs applications présentées dans des champs aussi divers que la Médecine, l’Apprentissage des langues vivantes, l’Architecture et l’Urbanisme, la conservation du Patrimoine, la Création photographique, cinématographique et musicale,
– La présence des technologies de pointe illustrée par les retransmissions en Télévision Haute Définition, ainsi que les visioconférences,
– La possibilité de s’informer, de manipuler à partir de la présentation des matériels et des produits faite par les fabricants eux -mêmes ainsi que par leurs utilisateurs,
– La possibilité dans les ateliers Image et Son de suivre un véritable mini stage de formation,
– La dimension artistique et culturelle apportée au séminaire par les projections cinématographiques et vidéographiques.

Ces messages exprimaient aussi le désir de prolonger cette première réflexion européenne concernant l’Audiovisuel et les nouvelles technologies par d’autres séminaires plus pointus, ou d’autres stages de formation répondant aux besoins spécifiques des différentes professions.

Plusieurs entreprises déclaraient vouloir apporter leur collaboration au CEIS , tel Caldera System qui offrait sa participation à une conception de stages de formation à l’image numérique, Apple France qui proposait de lancer, en accord avec l’Inspection académique des Bouches-du-Rhône, une expérimentation concernant l’Audiovisuel et l’ordinateur à l’Ecole Maternelle de la Roquette d’Arles, ou bien encore Philips France qui renouvelait sa proposition de co-conception avec le CEIS, de nouveaux « outils culturels ».