3 – Le Séminaire
Le séminaire rassemblait plus de 180 participants, intervenants et formateurs en formation issus de 14 Etats Européens.
Les participant étaient sémiologues, sociologues, chercheurs en Sciences de l’Education, psychologues, psychanalystes, enseignants( de la Maternelle à l’Université) , inspecteurs ministériels des moyens audiovisuels d’enseignement, directeurs de centres de formation des enseignants à l’Audiovisuel, critiques de cinéma et de télévision, professionnels des métiers de l’image et du Son, responsables de circuits, de lieux et de programmation de diffusion cinématographique ( festivals, salles Art et Essai, médiathèque…) responsables de programmation « jeunesse »et « Télévision éducative » représentants de plusieurs chaînes de télévision européennes ( notamment Belges, Italiennes, Espagnoles et Tchécoslovaques), éditeurs de l’Ecrit et de l’Audiovisuel,( notamment les Editions Actes Sud), journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, représentants d’association culturelles et d’associations de parents, et bien sûr, coordinateurs européens du CEIS et représentants politiques et institutionnels de certains Etats ainsi que des instances Européennes (Conseil de l’Europe, Eurimages, Commission Européenne).
Le séminaire se définissait comme une « confrontation des recherches et des expériences concernant l’Audiovisuel et l’Enfant de 0 à 7 ans » et se voulait être « préfiguration des modes de fonctionnement du CEIS, basé sur l’interaction permanente entre la recherche, la formation, l’éducation, la création et la production/diffusion de l’Audiovisuel ».
Il appuyait ses réflexions sur cinq thèmes principaux à caractère général et ouvert (un thème par journée) traités en séances plénières et en ateliers.
– Le thème 1 : Environnement audiovisuel et développement affectif, intellectuel et social du petit enfant permettait de confronter quelques recherches, expériences européennes sur les relations entre médias audiovisuels, télévision, cinéma et l’Enfant : son imaginaire, sa perception du monde réel, de l’espace et du temps.
– Le thème 2 : Images et sons et image de soi proposait les réflexions de professionnels de la Santé et des media sur le rôle des images prénatales, celui de la photo et de la vidéo familiales ainsi que de la caméra témoin, dans la construction de la personnalité, de la mémoire individuelle et collective.
– Le thème 3 : Image de l’Enfant et Publicité opposait des fabricants de messages publicitaires aux éducateurs, mais permettait, à la lumière des expériences présentées, de montrer l’intérêt d’une éducation à la réception des messages publicitaires, et, corollairement, celui de l’initiation aux langages de l’Image et du Son.
– Le thème 4 : Initiation aux langages de l’Image et du Son, éducation aux media audiovisuels, découverte et pratique des arts de l’image et du Son proposait , en séance plénière, des communications sur le fonctionnement du langage spécifique qu’est celui de l’Audiovisuel, ainsi que sur les relations qu’il entretient avec les autres moyens d’expression et de communication, et en ateliers, offrait, des présentations d’expériences pédagogiques relatives à l’initiation au langage audiovisuel, à son utilisation, ainsi qu’à la pratique artistique de l’image fixe ( la Photographie) et en mouvement ( le Cinéma et la Vidéo).
– Le thème 5 : Des mots aux images et aux sons, de l’Audiovisuel à l’Ecrit et aux autres langages donnait la parole aux créateurs, producteurs et diffuseurs de l’Audiovisuel ( auteurs, producteurs réalisateurs de films et d’émissions de télévision, auteurs producteurs réalisateurs de films à destination des circuits institutionnels, commerciaux et indépendants). Ces professionnels mettaient l’accent sur la nécessité d’établir et de développer les relations entre le monde de l’Education de la Recherche, de la Création de la Production et de la Diffusion audiovisuelle, entre le monde de l’Ecrit et le monde de l’Audiovisuel. En conclusions, producteurs, diffuseurs, réalisateurs et utilisateurs des produits audiovisuels soulignaient l’intérêt qu’il y aurait à monter des co-productions européennes.
4 – La semaine de films pour enfants
La 1ère semaine du Méj’enfants apportait la dimension festive aux travaux du séminaire.
La programmation de la semaine avait été préparée par l’APCEIS, en collaboration avec le Cinéma Le Méjan/actes Sud, Kraki film, Madame Maria Benesova (Tchécoslovaquie) et Madame Nicole Salomon (France).
Cette programmation comprenait :
- Sept films long-métrage dont le Roi et l’Oiseau de Paul Grimaud,Crin-Blanc et Ballon Rouge d’Albert Lamorisse, La fracture du myocarde de Jacques Fansten
– Des programmes de films courts : films d’animation tchécoslovaques, chinois, hongrois, russes et français,
– Un programme « Découverte du Monde » sur vidéodisque proposé par la médiathèque des enfants de la Cité de la Musique (Paris),
– Un programme Emile Cohl, « le père du dessin animé », accompagné par la pianiste et compositeur Annick Chartreux.
Cette première semaine du « Méj’enfant » soutenue par le Rectorat d’Aix–Marseille et la Direction des Affaires Culturelles de la Région PACA accueillait 1500 enfants des écoles d’Arles et du département des Bouches-du-Rhône ainsi qu’un public parent-enfant de 1000 spectateurs, parmi lesquels, en soirée, les participants au séminaire.
L’exposition de travaux d’enfants et d’expériences pédagogiques (photos et vidéo), l’exposition et les visionements de travaux d’enfants et d’expériences pédagogiques (photos et vidéos) se tenait principalement dans le grand hall de l’Hôtel de ville d’Arles.
Tout près de l’entrée du hall, un stand présentait aux Arlésiens et aux participants européens les avantages du partenariat entre les ministères de l’Education et de la Culture, en ce qui concerne notamment l’initiation au langage de l’image et du son et l’accès à la culture cinématographique.
L’exposition de photos des élèves de l’école maternelle du quartier la Roquette d’Arles rendait compte de l’excellence d’une démarche pédagogique amorcée sous l’égide de l’Ecole Nationale de la photographie en 1982.
Cette démarche poursuivie, approfondie, théorisée par une équipe d’enseignants et un photographe professionnel était devenue pour le futur CEIS un terrain privilégié d’expérimentation concernant l’initiation à la photographie à l’Ecole pré-élémentaire ainsi que la formation à l’utilisation de la vidéo par des enseignants désireux de montrer et de transmettre leur expérience.
Une autre expérience pédagogique était également mise en valeur: celle du laboratoire expérimental d’initiation à la céramique et à l’audiovisuel de la ville de Ferrare (Italie).
À Ferrare, l’initiation des enfants à l’image photographique est faite en relation avec leur initiation aux arts traditionnels de l’image (peinture, dessin, sculpture). Elle révèle l’expression du regard que les enfants portent sur leur environnement urbain ainsi que sur les éléments naturels qui s’y trouvent encore (l’eau, le feu, l’air, la terre.).